Le matin, angoisse, une nouvelle journée, encore. Une journée supplémentaire.

Le soleil me fait mal aux yeux, mon corps se réveille doucement, quelques douleurs, mon cerveau embuée des vapeurs de la veille démarre au quart de tour.

ça se bouscule là haut, c'est aujourd'hui, déjà aujourd'hui. Le troisième jour, le pire et le meilleur de mes jours.

Côté pire: trouver, trouver ma dose, trouver l'argent, Paris en plein mois d'Août c'est l'enfer sur terre, à croire que tout les dealers de la ville passent des vacances ensemble.

Côté meilleur, exploser de plaisir rien que d'y penser, le liquide chaud passant dans mes veines, douce torpeur qui m'envahi, le plaisir qui se recroqueville dans un coin profond très profond, pour mieux exploser en une fraction de seconde et m'envahir.

Ce plaisir il faut le mériter, il faut le convoiter. Pas pour aujourd'hui.

La douleur monte, les jambes, les mains tremblent, mes articulations grippent, mes veines se durcissent, mais la journée avance, quelques heures encore, quelques heures de martyr.

Le téléphone sonne, l'homme de ma journée, il va venir, il peut me soulager.

Une heure, une demie heure, les secondes sont des minutes douloureuses, il ne viendra peut-être pas, je n'ai pas de quoi le payer, il le sais, il aura trouvé un autre client...

Un quart d'heure, je tombe sur sa messagerie, il ne viendra plus...

5 minutes, l'interphone enfin...

J'ouvre la porte, il est grand, ces yeux noirs pétillent, mon regard croise mon reflet, mes yeux ternes, mes traits tirés seront bientôt un souvenir.

Il sort un petit sachet de sa poche, le pose sur le buffet, je me précipite, il m'arrête.

Il faut payer, il ne fait pas dans l'humanitaire.

Je capitule, il me prend dans ses bras, m'allonge dans le canapé. ses mains se font baladeuses, je les sens à peine. Doucement il me déshabille, malgrés le manque, malgré la douleur, le désir monte en moi, il le sent, il me connait.

Sa bouche se perd dans mon cou, puis doucement elle investit mes seins, mon ventre je l'encourage, encore, oui plus bas, sa langue entre en moi, j'aime mais il faut faire vite, le manque ne me laissera que peu de répit.

Je défais son jean pour libérer son sexe dur et puissant, il se relève je m'agenouille devant lui, et le prend dans ma bouche.

Bientôt il explose de plaisir dans ma bouche, il est satisfait, il se recule, je me précipite sur le buffet...ENFIN...

douleurs

Manque